Leçon Réunion locale n° 27 - Étude d'un texte kabbalistique : « Dévoiler une mesure, en couvrir deux »

Réunion locale n° 27 - Étude d'un texte kabbalistique : « Dévoiler une mesure, en couvrir deux »

Nous continuons dans le cours avancé en étudiant des textes kabbalistiques authentiques. L'article de cette semaine est « Dévoiler une mesure, en couvrir deux » par le Rabbin Yehuda Leib Ha-Levi Ashlag (Baal HaSoulam).

Contenu de la leçon
Matériels
Playlist

Dans la réunion locale, nous revenons sur certains points clés de l'article, ainsi que sur de nouveaux ajouts avec des clips vidéo des leçons de Rav Dr. Michael Laitman.

L'intention et le désir d'étudier la Kabbale

Un thème central de l'article « Dévoiler une mesure, en couvrir deux » est le but et l'intention d'étudier la Kabbale, Rav Dr. Michael Laitman souligne cela dans ses leçons sur l'article. Voulons-nous découvrir un secret pour un gain corporel dans ce monde ? Ou voulons-nous atteindre le but de la création en nous rapprochant des qualités du Créateur ? Le point dans le cœur sera-t-il éteint par quelque chose de petit ? Ou travaillerez-vous à développer le manque pour la spiritualité ?

Réunion Locale

« Dévoiler une mesure, en couvrir deux »


Dans l'article de cette semaine, nous lisons les clarifications de Baal HaSoulam autour de l'étude des textes kabbalistiques authentiques.

Comme mentionné précédemment, Baal HaSoulam a écrit abondamment sur le sujet afin d'aider les étudiants à atteindre le but de la création sans s'écarter du chemin.

Tout d'abord, nous lisons quelques extraits de l'article puis essayons de comprendre ce qui se passe dans le texte, suivis d'une autre lecture et de discussions sur les sujets ensemble.

Nous avons également un extrait supplémentaire de Rav Dr. Michael Laitman comme clarification importante de l'article.


« Dévoiler une mesure, en couvrir deux »

Rav Yehuda Ashlag, Baal HaSoulam

Il est courant dans la bouche des grands, serviteurs du Créateur, lorsqu’ils viennent révéler une certaine chose profonde, qu’ils commencent leur propos par : « Voici que je révèle une mesure et en couvre deux ». Or, nos anciens étaient extrêmement précautionneux quant aux paroles superflues, comme nous l’ont enseigné nos sages de mémoire bénie : « Une parole vaut un sela, le silence en vaut deux » (Zohar, Introduction au Livre du Zohar, point 18).

Cela signifie : si tu as en bouche une parole précieuse, qui vaut une pièce, sache que le silence vaut deux pièces. L’intention ici vise ceux qui laissent échapper des mots superflus, qui n’ont ni contenu ni utilité pour le sujet, mais servent seulement à embellir le langage aux yeux du lecteur. Cela était considéré par nos anciens comme une interdiction grave, comme cela est bien connu de ceux qui contemplent leurs paroles. Comme je le démontrerai dans mes prochains fascicules. Par conséquent, nous devons prêter attention à cette expression, qui était si courante dans leur bouche.

Trois parties dans la dissimulation de la sagesse

Le sujet est le suivant : il existe trois parties dans les secrets de la Torah, et pour chacune de ces parties, il y a une raison particulière justifiant sa dissimulation. Et elles sont nommées ainsi :

1. Ce qui n’est pas nécessaire

2. Ce qui est impossible

3. Ce qui est le secret de Dieu pour ceux qui Le craignent

Et il n’y a aucun détail, si petit soit-il, dans cette sagesse, qui ne soit pas accompagné d’explications selon ces trois parties mentionnées. Et je vais les expliquer une par une.


1. Ce qui n’est pas nécessaire

Cela signifie que sa révélation n’apporterait aucun bénéfice à quiconque. Et bien entendu, il n’y a pas ici de véritable dommage, mais il s’agit simplement d’une question de pureté d’esprit, c’est-à-dire de se préserver de ces actions appelées « qu’importe ». C’est-à-dire : « qu’importe que j’aie fait cela, puisqu’il n’y a aucun dommage. »

Et sache que le « qu’importe » est considéré, aux yeux des sages, comme le plus grand destructeur de tous les destructeurs. Car tous les corrupteurs du monde, qui furent et seront créés, ne sont rien d’autre que des types d’hommes de « qu’importe », c’est-à-dire ceux qui s’occupent de choses inutiles et qui distraient autrui avec des choses inutiles. C’est pourquoi les sages ne recevaient aucun élève, avant de s’assurer de lui avec certitude, qu’il serait soigneux dans ses affaires et ne révélerait rien de ce qui n’est pas nécessaire.


2. Ce qui est impossible

Cela signifie que la langue n’a aucun pouvoir de les exprimer, même un tant soit peu, en raison de leur subtilité et de leur spiritualité. Par conséquent, tout effort pour les habiller dans des mots ne fait qu’induire les lecteurs en erreur, et les détourner vers une voie de mensonge, ce qui est considéré comme une faute très grave. Ainsi, révéler de tels sujets nécessite une permission du Ciel. C’est cela la deuxième partie de la dissimulation de la sagesse. Toutefois, cette notion de permission nécessite explication.

Permission du Ciel

Cette permission est expliquée dans le Livre des mots de Rashbi par le Ari (Isaac Louria) dans le Zohar, portion Michpatim qui commence «  le fils de Yokhaï savait comment cacher ». Voici ses paroles : « Sache que des âmes des justes, il en est de la lumière environnante (Ohr makif),et il en est de la lumière intérieure (Ohr pnimi).» (vous trouverez leur signification dans mon livre Panim Meirot, Porte Makifin, branche 48). Et tous ceux qui proviennent de la lumière environnante, ont la capacité de parler des secrets et des mystères de la Torah en les couvrant, de sorte que seuls ceux qui sont dignes de les comprendre y parviennent.

Ainsi, Rabbi Shimon bar Yohaï, son âme provenait de la lumière environnante. Il avait donc la capacité de revêtir les sujets et de les enseigner même en public, sans que personne ne comprenne, sauf ceux qui sont dignes de les comprendre. C’est pourquoi on lui a donné la « permission » d’écrire le livre du Zohar


3. Le secret de Dieu pour ceux qui Le craignent

Cela signifie que les secrets de la Torah ne peuvent être expliqués qu’à ceux qui craignent Son Nom, qui veillent scrupuleusement à Son honneur, de tout leur être, afin qu’il ne sorte de leur main aucune profanation du Nom, fût-elle infime. C’est la troisième partie de dissimulation. 

C’est le point le plus strict de la dissimulation, car de tels dévoilements ont provoqué de nombreux dégâts. C’est de là qu’ont émergé toutes sortes de prédicateurs, charlatans, et de soi-disant kabbalistes pratiques, les mystiques manipulateurs – qui utilisent les restes de sagesse tombés entre les mains de mauvais élèves pour en tirer un profit personnel ou pour autrui. Et le monde a beaucoup souffert, et continue de souffrir, de ces choses.

Sachez que la raison et la racine de la dissimulation ne venaient que de ce point.


Clip #1


Questions pour l'atelier
(choisi selon le déroulement de la rencontre)

Pourquoi est-il important pour vous d'étudier correctement la sagesse de la Kabbale ?

Comment voyez-vous chacune des dissimulations comme faisant partie de notre développement spirituel ?

Comment avez-vous vécu la différence de langage dans la sagesse de la Kabbale ?

Pourquoi le manque est-il important pour atteindre la spiritualité ?


À dimanche